« NUMBER 7 » c’est le mot de passe que nous devons donner au vigile pour rentrer dans les lieux où se déroulent la soirée de lancement du nouveau whisky de Jack Daniel’s. Il est 20h30 et nous avons une heure de retard (sans doute une habitude parisienne). Toujours est-il que la salle est bondée. Je vois passer les derniers petits fours, inaccessibles, en maudissant mon incapacité à être à l’heure.
Le monde de la branchitude parisienne nous ouvre ses portes, comme l’attestent les mecs à grosses lunettes et vestes en jeans et les filles à talons hauts et perfecto. Après avoir observé la foule, je me concentre sur l’environnement. Jetant un coup d’œil à la pièce, spacieuse, haute de plafond, au sol pavé, je comprends à quoi faisait référence le thème « factory » (car évidemment, lu comme ça à la fin d’un email, je me suis demandé comment une soirée pouvait avoir un thème « usine », s’il fallait le comprendre dans le sens « industriel » etc). En fait, the factory est une référence à Andy Warhol, puisque c’est le nom qui était donné à son atelier. La référence est évidente lorsque l’on voit les tableaux de bouteille de Jack Daniel’s « warholisées ».
Ou encore une femme habillée en Marilyn Monroe. C’est là que je me sens un peu mal à l’aise, en jean et grosses bottes. Nous décidons de commencer à utiliser les tickets remis à l’entrée qui nous donnent droit à des dégustations de cocktails.
Et des cocktails, il y en a, et des forts sympathiques ! 4 cocktails au choix, à base de whisky évidemment :
* Nico, le cocktail phare (ou du moins, celui que les barmen ont le plus fait) est au citron et au jasmin, qui se marient vraiment bien avec le whisky.
* The Couch, servi dans un petit verre à cocktail, est plus coloré… La fraise et l’abricot peut-être (je ne suis pas sûre de la composition exacte, en tout cas, c’était une texture assez veloutée) donnent beaucoup de goût sans que le tout ne soit trop sucré.
* Derrière le nom de « Jo » se cache un délice à la pêche et à la cannelle.
* Le petit dernier, ultraviolet, a un nom très prometteur, mais je n’ai, hélas, que trois tickets et ne peut donc pas y goûter.
Pour accompagner les cocktails, Jack Daniel’s est resté dans le thème américain avec des pop corn (salés évidemment, comme tous les pop corn américains) et des hot-dog. Dommage qu’il faille attendre au minimum un quart d’heure avant d’espérer se faire servir un cocktail ou de quoi manger. L’événement est victime de son succès, et la salle est vraiment pleine. Le coin le plus loin du buffet est un peu plus espacé heureusement, mais inutile d’espérer s’asseoir sur le canapé. Le décor est soigné de ce côté ; un DJ assure l’ambiance musicale tandis que des gens se prennent en photo sur un banc avec la statue de Jack lui-même.
Une voix retentit depuis le milieu de la salle. Un homme avec une perruque blanche, sans doute censée être une allusion de plus à Warhol, annonce que le concert des Stuck In The Sound va bientôt commencer « en bas ». Le temps que l’homme déchire (involontairement) son pantalon, une bonne partie de la salle semble s’être dirigé vers « en bas ». Nous mettons un peu de temps à trouver le petit escalier qui mène à une grande cave dans laquelle le groupe a déjà commencé. Je suis surprise par l’ambiance qui règne ici. Le groupe n’est pas surélevé et il y a déjà tellement de monde que nous ne les voyons pas.
Nous jouons un peu des coudes, bousculons quelques groupies et parvenons à bien nous placer. La musique est bonne, le public réagit, applaudissant et chantant les chœurs, le groupe joue bien. Le concert est cependant bien trop court. A 22h30, la salle se vide et nous décidons de quitter les lieux, après nous être fait servir un dernier verre de pop corn…