Ces derniers temps, je constate que je n’entends parler que des peurs alimentaires, entre les crises sanitaires récurrentes (de Creutzfeld-Jacob au bisphénol dans les biberons et autres contenants), les maladies, les épidémies, l’obésité, les OGM, les pesticides, le bio et le local. Nous n’allons plus rien oser manger ni de préparations toutes faites ni oser faire nous même avec tous les microbes qui nous menacent. Pourtant il existe des personnes qui commencent à proposer des solutions efficaces.
Aujourd’hui je vais un faire un focus sur une filière Bleu, Blanc, Cœur. Né il y a 15 ans cette association a démontré de manière très empirique et avec beaucoup de bon sens qu’en alimentant mieux les animaux, les produits qui en étaient issus seraient bien meilleurs pour l’homme. Un agriculteur Jean Pierre Pasquet et un ingénieur agronome Pierre Weil sont partis du constat que le beurre de printemps de leur enfance avait meilleur goût et que les vaches étaient plus en forme à cette période là. Ils en sont arrivés à la conclusion qu’en les nourrissant avec l’équivalent de l’herbe de printemps bien grasse toute l’année, les produits laitiers seraient meilleurs. Non seulement ils sont meilleurs en goût mais ils sont bien meilleurs pour la santé parce qu’ils contiennent plus d’omega3 que d’oméga 6. Et Bleu, blanc, cœur peut se valoriser d’être une filière nutrition santé. Ce qui s’applique aux vaches, s’appliquent aussi aux autres annimaux, porcs et volailles, donc oeufs.
Forts de cette constatation, ils ont appliqué et nourri les vaches avec du lin qui contient la même quantité d’huile que celle de l’herbe de printemps. Et ils ont convaincus d’autres agriculteurs d’utiliser le même procédé. Sauf que le lin est 4 fois plus cher que l’huile de palme mais grâce à cette alimentation les vaches produisent 15 % de plus. Le modèle économique tient la route.
Après il leur a fallut trouver des débouchés pour leur production et savoir faire reconnaitre leur valeur ajoutée. Aujourd’hui on peut trouver quelques 500 produits avec le label dans des produits industriels comme chez des petits commerçants vous trouverez la liste sur leur site ici.
Depuis que j’ai rencontré Jean-Pierre Pasquet (pour en savoir plus je vous invite à lire le billet très complet d’Anna), je fais beaucoup plus attention quand j’achète du jambon au super marché et j’ai découvert que la boucherie de ma ville où je j’achète ma viande commercialise les produits bleu-blanc-cœur. Vérifier sur leur carte si vous avez la chance d’avoir un commerçant près de chez vous qui joue le jeu.
En conclusion, cette filière me parait sensée, basée sur du bon sens et des études très sérieuses et il est nécessaire de porter leur message qui n’est pas basé sur le profit à tout prix mais sur le respects des animaux et des produits.