uot;>Je croyais te connaître pour être venue souvent entre mes 14 et 24 ans pour apprendre ta langue et ta culture et pourtant en 5 jours tu as su me surprendre et me faire culpabiliser ! Je t’ai délaissé pendant presque 20 ans préférant ta concurrente du bord de mer, cette Barcelone envoutante à la décoration début de siècle arrondie et colorée. Tu es plus froide, plus sèche mais tu gardes bien caché de beaux secrets. Tu es un peu pompeuse et grandiloquente avec tes immeubles imposants qui renferment aussi de superbes musées. Ton magnifique parc permet de se délasser et tes petites ruelles où il fait bon se perdre dévoilent une architecture plus accessible. Tes grands et longs paseos sont bien achalandés, idéales pour les shoppeuses (j’ai été trop raisonnable). Et je découvre encore des peintres après Goya, Velasquez, El Greco, comment ai-je pu passé à côte de Joaquim Sorolla ? Tu recèles aussi de nombreux lieux dédiés à la gourmandise, tes tapas et tes restaurants inventifs ou conservateurs aux charmes surannés valent le déplacement. Tes petites ou grandes échoppes aux sucreries alléchantes nous ont fait briller les yeux et saliver les papilles. Tes habitants, un peu trop fumeurs, à la gouaille enjouée et toujours fiers de leur ville savent donner envie de gouter un peu plus de « croquetas » ou de « lata ». Le castillan sonne bien à mes oreilles et j’ai l’impression de mieux le comprendre qu’en Catalogne. Je suis encore
sous le coup de ton charme et promis je reviendrais ….
Mes bonnes adresses à Madrid me viennent de 2 sources, la
première (que je devrais peut-être garder secrète) me vient d’amis de toujours, un grand merci à vous Pepe, Dadouche et Fred qui m’ont toujours accueilli très chaleureusement et très « gourmandisement » dans cette belle ville. La seconde plus classique d’un guide dont j’apprécie la collection, « un grand week end à Madrid ».
Un belle découverte pour nous le Mercado de San Miguel (Plaza San Miguel) à 2 pas de la Plaza Mayor, un marché couvert où l’on déguste sur place toutes sortes de tapas :
Pour commencer la tournée des tapas, je vous incite à essayer le Jerez, ce vin âpre presque amer que j’affectionne particulièrement, vous trouverez la pub pour le Tio Pepe une des marques de ce vin sur la Plaza del Sol.
Et pour ça on va a la Venencia Echegaray 7 Madrid (métro Sevilla ou Anton Martin)
Et puis la tournée des tapas peut commencer, je vous mets toutes les adresses, je ne suis pas allée à toutes mais comme mes sources concordent cela pourra vous donner des idées :
Los Gatos (mon chouchou) dans la rue de la soif, « la calle de Jesus », on y déguste des « latas » des « mejillones » (moules), des « navajas » (couteaux) et des « berberechos » (coques) en boîte avec des chips, n’hésitez pas à tester même si à priori vous n’êtes pas attiré par l’idée de la conserve mais c’est comme les sardines de Bretagne un must à goûter une fois dans sa vie. Le « jamon » (jambon) le « lomo » (filet mignon) et le chorizo ne sont pas en reste. Leurs petits canapés dont ceux au surimi de « angulas« (les alevins anguilles que l’on ne trouve plus malheureusement) valent aussi le détour. Mais pour les tapas il faut savoir faire la « Movida » (changer de bar, se mouvoir …).
Direction la Dolores (ce n’est pas loin de la façon dont on appelle la « cuenta« …l’addition = la dolorosa*) toujours sur la Calle Jesus près de la Plaza Santa Ana, ils sont fameux pour leur « canape al roquefort », ce n’est pas ce que j’ai préféré mais il faut y goûter. Leurs « boquerones al vinagre » (anchois au vinaigre) m’ont beaucoup plus enchanté.
*merci Palais des Lys
Après voici deux adresses que je n’ai pas pu tester faute d’appétit mais que je garde « por la proxima vez » :
La casa del abuelo, C/ Victoria, 12, 28012 Madrid, la spécialité ce sont les « gambas al pilpil » (crevettes frites au piment et à l’ail), un voyage culinaire à ne pas manquer !
Las Bravas, Espoz Y Mina, 13, 28012 Madrid, dans ce bar la spécialités sont « las patatas bravas » des pommes de terre frites dans une sauce à la tomate (léger, léger mais il faut les goûter c’est un passage obligé !)
Le dernier testé celui là : La Trucha, C/ Manuel Fernández Y González, 3, 28014 Madrid (métro Sol) pour ces petits poissons frits, goûtez aux « salmonetes » (des petits rougets) à mourir …
Le problème de Madrid c’est que quand on a visité tous les musées :
- Le Prado pour ses Goya, ses Velasquez, ses El Greco, ses Joaquim Soralla (mon chouchou de ce voyage), ses Bosh et tous les autres flamands, espagnols et Italiens, …
- El Museo de la Reina Sophia pour son architecture Jean Nouvel est passé par là, son Guernica qu’il ne faut pas rater et tant d’autres !
- La collection Tyssen pour son eclectisme et sa richesse
- Et mon chouchou le musée Sorolla, sa propre maison madrilène avec son patio à l’andalouse et ses merveilleux tableaux
La « ronda » (le tour) des tapas n’est pas très reposant, on a envie de poser ses fesses au chaud et de déguster de la cuisine un peu plus élaborée que les tapas. Qu’à cela ne tienne à Madrid il y a tout ce qu’il faut. Et cette semaine en particulier les restaurants chics proposent un menu pour 25 euros pour une oeuvre caritative. Nous avons testé celui du Cafe del Oriente sur la Plaza Mayor et nous n’avons pas été déçus. Je vous mets la liste des restaurants qui participent et une sélection madrilène pour vous donner des idées « por si a caso » :
La liste : MADRID_RESTAURANT_WEEK_con_menus
La selection « especial del senor Federico » : Arce, Balzac, Café de Oriente, Dassa Bassa, East 47, Europa Decó, La Broche,
Notre choix fut difficile dans la liste nous avons choisit El cafe de Oriente
Et avec nos amis de toujours grands pourvoyeurs de bons plans, nous avons dégustés des spécialités galliciennes au restaurant PAZO CORUÑA, Pioweight: normal; »> Bajora 6. Petit conseil entre amis, prenez 1 part pour 2 c’est très copieux et si il y a des « chocos » (petites seiches) cuites avec leur encre, foncez j’en ai jamais manger d’aussi bonnes, attention langues noires au RDV! La merluza et ses patates especiales devraient aussi vous plaire. Ce restaurant qui a débuté dans une gargote, il y a 20 ans est devenu un grand site fameux et immense mais qui garde son authenticité et sa fraîcheur, idéal pour les groupes.
Deux autres adresses non testées mais approuvées par ma source « preferida » :
La Castella C/ Doctor Castelo, 22, 28009 Madrid, et la Taberna Laredo, Calle de Menorca 14.
Et pour digérer tout ça un petit tour au Retiro, le poumon de Madrid, un parc très romantique où il fait bon faire du sport à tout âge. Nous avons fait 2 très beaux footings dans les petits matins frisquets.
Au Retriro, on peut aussi se cultiver avec les expos modernes du Palacio de Cristal (un très beau reste d’une exposition du début du siècle) ou des arbres métalliques posés délicatement sur le paseo qui mène vers l’Estanque.
Et si vous voulez faire faire une escapade dans la Mancha, pays de Cervantes allez à Toledo avec le train rapide 30 minutes depuis Atovcha mais attention prenez votre billet de retour sous faute de rentrer en bus et tester l’abandon de un « joven borracho » (jeune bourré) au milieu de nul part.
Toledo est magistrale, un mélange de toutes les cultures espagnoles, la magnificence catholique et ses « El Greco » dans le contexte (la Cathédrale), la sobriété des synagogues et l’empreinte mauresque omniprésente dans l’architecture. Un incontournable au départ d’Atocha, qui a su garder son côté art déco et un prendre un côté musée de la botanique avec ses arbres exotiques sous la Verrière à voir pour le plaisir de visiter une gare agréable qui pousse vers le voyage.
Je n’ai pu résisté à prendre en photo du kisch avec les tabliers et les croissants au jambon et je crois avoir fait le tour de nos 5 jours et l’envie d’y retourner me taraude déjà …
Epatante!
Une sacrée lettre d’amour à Madrid, j’approuve à 100%…. J’imprime et je garde précieusement toutes ces adresses…. J’avoue avoir adoré Madrid et avec Fred c’est encore mieux!
Ah que de souvenirs de Madrid, oui c’est vrai que c’est une ville qui ne se laisse pas prendre, en tous les cas, pas tout de suite et pourtant, je la sens plus profonde que Barcelone, plus vraie, plus authentique, peut-être plus abrupte en effet. Il me semble que quand on parle de la cuenta, on dit plutôt la « dolorosa », la fameuse!
Merci pour ce beau partage qui m’a replongé dans une période de ma vie!