Difficile de résister à une invitation pour déguster des vins du Château Cos Labory associés aux plats du Carré des Feuillants. Ce restaurant mythique doublement étoilé mené par Alain Dutournier conserve sa prestance et les plats que nous y avons dégustés gardent un goût d’antan.
Un petit point sur le Château Cos Labory
Lors de ce déjeuner nous avons eu la chance de découvrir 8 cuvées du Château Cos Labory Saint Estèphe. Par le fait, nous avons compris gustativement l’impact du vieillissement et de la météo sur un même vin. Une belle verticale d’autant plus intéressante que dégustée avec des accords Mets&Vins. Ce château est un domaine familial qui évolue en essayant de proposer des vins aptes aux vieillissements et accessibles jeunes. Pour répondre à ce challenge, Bernard Audoy a opté pour une vinification à basse température pour garder et extraire le jus du raisin. Ces cuvées sont composées de 40% de Merlot et de 60% de Cabernet Sauvignon. Depuis 2016, une pointe de Petit Verdot vient corser le tout.
Dégustation visuelle des vins du château Cos Labory
Nous avons commencé notre déjeuner par le plus jeune des vins la cuvée 2016 tout juste sorti des chaix pour arriver crescendo au millésime 2003.
Un apéro avec les cuvées 2016 et 2015, des vins aux belles promesses mais qui manquent encore de la maturité à mon goût.
Pour continuer, nous avons dégusté un œuf meurette au jambon revisité par le chef. Un plat que j’avais presque oublié et que j’ai retrouvé avec plaisir. L’œuf meurette fut suivi par une recette intéressante : des chipirons farcis au pied de cochon. J’ai un vrai faible pour les chipirons. Cela m’a rappelé une autre recette espagnole qui m’avait ravie des chipirons farcis de pimientos de padron. C’est le côté terre et mer qui me semble-t-il, a été lancé par les chefs espagnol que j’aime beaucoup.
Pour accompagner ces deux plats nous avons dégusté 2 vins, la cuvée 2011 et celle de 2012. J’ai été touchée par celle de 2012 aux notes épicées.
Cette année, je redécouvre le gibier et j’ai la chance de pouvoir en cuisiner (des recettes vont arriver très vite) . Le royale de lièvre m’a remise en place, je ne suis pas encore prête à faire cette recette mais je suis partante pour la manger. Les cuvées 2009 et 2010 du Cos Labory ont résisté à la puissance du lièvre et de sa sauce. J’ai eu un petit faible pour celui de 2010 qui a une bonne longueur en bouche et des notes boisées agréables.
Le dessert nous a ravi et il le fallait car nous commencions à être bien rassasiés. Une belle réussite ce « casse-noisettes » en 3 actes. Même moi qui n’ai pas une grande passion pour le praliné, je me suis laissée charmer par cette composition. Côté vin, nous avons eu la chance de goûter de la cuvée 2005. Malheureusement, cette cuvée n’est plus disponible aujourd’hui. La surprise est venue de la dégustation du 2003 qui donne toute sa puissance et ses parfums chocolatés.
Nous n’arrivions pas à partir, fasciné par un Alain Dutournier très accessible et par la collection impressionnante d’Armagnac et autres alcools forts qui décorent l’entrée du restaurant.
Un grand Merci à l’Agence Transversal